Cet article vous est proposé par Yoga&Me
Vous reconnaitrez tous et toutes quelques unes de ces fausses idées. On les entend à longueur de temps, au repas de famille du dimanche par exemple, ou vous expliquez que vous enseignez le yoga et que OUI c’est un vrai métier. Nous avons listé ces a priori coriaces, juste pour leur faire enfin la peau.
Il faut être souple

C’est le grand argument numero uno qui revient inlassablement. L’excuse absolue de ceux qui se voient comme des manches à balais rigides.
Or en tant que prof, vous le savez mieux que personne : vous n’êtes pas né avec vos pieds derrière la tête.
Historiquement les assana (postures de yoga) ont été inventées afin d’aider les yogi de l’époque. Ces derniers s’adonnaient essentiellement au yoga dans sa tradition la plus pure : la méditation en posture du lotus. C’est pour pallier aux désagréments douloureux de cette posture qu’on été créés les enchainements de mouvements, afin de pouvoir tenir plus confortablement et plus longtemps en méditation. L’assana est donc créé pour les non-souples et les aider à retrouver leur mobilité !
C’est pour les illuminés
Argument numero dos dans le palmarès du n’importe quoi. On ne peut pas en vouloir à ceux qui utilisent cette excuse, car l’image du yoga véhiculée par la culture mainstream nous montre des yogis chauves, blanc comme des cadavres, maigrissimes , hyperlaxes et lugubres qui chantent des OM terrifiants en position de lotus tordu.
Alors forcément on part de loin !
Heureusement on voit apparaître de plus en plus de yogis sur les réseaux sociaux, qui semblent tout à fait équilibrés et sympas. Et puis vous êtes la preuve vivante qu’on peut être fantastique en legging moulax ;)
C’est ennuyeux à mourir

Souvent les gens n’envisagent pas le côté sportif d’une pratique de yoga. Ils craignent que ça ne les dépense pas assez et qu’on leur demande de rester 30 minutes dans une position farfelue et qui les renverra aux souvenirs douloureux des séances d’accrosport en EPS. Ce que je réponds souvent c’est que le yoga n’est pas un sport mais un S T Y L E D E V I E. Il est tellement plus complet qu’une simple séance de sport.
Pour parer à cette fausse image, on aurait bien envie de leur faire suivre un cours tonique de vinyasa en enchainant dix salutations au soleil (juste pour voir).
C’est pas pour les bonhommes

Dans nos pays occidentaux, le yoga est pratiqué à 70% par des femmes. Pourtant ces dernières années nous avons commencé à voir des hommes pointer le bout de leur nez en classe. C’est tant-mieux car il semblerait que les bénéfices d’une pratique régulière seraient particulièrement intéressants pour la gente masculine. Au delà des bienfaits classiques qu’on lui connait (soulagement des tensions physiques et mentales, réduction des inflammations de l’organisme, amélioration du système immunitaire, évacuation des toxines, tonification musculaire et renforcement du coeur…) et j’en passe, l’homme qui pratique verrait une amélioration de ses capacités sexuelles (merci la stimulation sanguine) et diminuerait les risques de complications au niveau de la prostate. Nous voilà comblés !
C’est sectaire. Alerte au gourou !
Encore une fois on ne peut pas totalement condamner ce genre de réflexions dans le contexte ou Netflix nous a révélé récemment le terrible secret (bien connu de tous) de Bikram l’affreux gourou prédateur qui abusait de ses petites élèves et torturait mentalement tous ceux qui l’approchaient. Grand bien fasse à la communauté des bobos yogis : il n’y a pas que le bikram dans la vie !
Or, étymologiquement, un gourou n’est pas forcément lié à une secte puisqu’en sanskrit, ce terme signifie ni plus ni moins « précepteur », « guide spirituel », « maître ». Un prof quoi !
Si vous souhaitez en savoir plus sur cette question du guru, je vous conseille ce très bon article du blog My happy yoga.
N'hésitez pas à partager l'article si il vous a plu <3